Le tabagisme, en plus de ses effets dévastateurs sur la santé individuelle, constitue également une menace pour la qualité de l’air à l’intérieur des espaces clos. À cause de sa concentration en produits toxiques, la fumée de tabac représente la source la plus dangereuse de pollution de l’air intérieur, et ses conséquences ne se limitent pas seulement aux fumeurs eux-mêmes. Découvrez les impacts du tabagisme sur la qualité de l’air intérieur.

 

Le tabagisme est depuis longtemps associé à divers problèmes de santé, mais son influence sur la qualité de l’air intérieur est souvent sous-estimée. Dans la fumée d’une seule cigarette, plus de 4 000 substances chimiques, dont 250 sont nocives pour la santé humaine et plus de 50 sont considérées comme cancérigènes. De fait, sur les huit principaux polluants de notre air intérieur (domicile, bureau, véhicule…), cinq se retrouvent dans la fumée de tabac environnementale. Ces éléments contaminent l’air que nous respirons à l’intérieur, aggravant les risques pour la santé.

Possessed

Des risques multiples

La combustion du tabac produit une fumée qui contient des particules fines et des composés chimiques volatils. Ces éléments se dispersent dans l’air, créant une pollution intérieure invisible mais potentiellement mortelle.

Les conséquences du tabagisme sur la santé respiratoire sont graves. Nul besoin de fumer à proprement dit pour être exposé à toutes ces substances. Le fumeur l’est en respirant simplement la fumée de sa cigarette, de même que toutes les personnes situées à proximité : c’est le tabagisme passif. Par ailleurs, ces substances peuvent aussi se fixer sur les tissus d’ameublement, tapis et rideaux, ou dans l‘habitacle d’un véhicule, et relarguer des polluants dans l’air pendant des semaines. C’est ce que l’on appelle le tabagisme tertiaire ou ultra-passif.

Les risques pour la santé liés à la fumée du tabac sont largement connus et documentés. D’ailleurs, le tabagisme est l’une des principales causes de mortalité au niveau mondial, avec plus de 8 millions de décès par an selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Plus de 7 millions d’entre eux sont des consommateurs ou d’anciens consommateurs, et environ 1,2 million sont des non-fumeurs, involontairement exposés à la fumée.

Le tabagisme, qu’il soit actif ou passif, est hautement cancérigène. Par ailleurs, il est un facteur de risque important pour la plupart des maladies cardiovasculaires. Il peut aussi provoquer et/ou aggraver des pathologies respiratoires. Enfin, les femmes enceintes exposées à la fumée de tabac, par tabagisme actif ou passif, ont plus de risque de donner naissance à des bébés de faible poids.

 

Vlad Kutepov

Les bons réflexes à mettre en place

Évidemment, l’idéal est de ne pas fumer du tout, ou d’arrêter, avec l’aide d’un professionnel si l’on veut augmenter les chances de réussir ! Si ce n’est pas le cas, il faut essayer au maximum de ne jamais fumer à l’intérieur, et de toujours sortir et s’éloigner s’il y a une fenêtre ou une porte ouverte. Pour limiter le tabagisme ultra-passif, il est préconisé de porter un vêtement dédié au tabagisme et de se laver les mains après avoir fumé.

Si toutefois, vous fumez à l’intérieur, à votre domicile, dans un bureau ou dans votre voiture, et cela est valable même lorsque la fenêtre est ouverte, voilà quelques réflexes à adopter :

– ne fumez jamais en présence d’enfants, d’une femme enceinte ou d’une personne fragile (asthmatique, personne présentant une maladie respiratoire, cardiovasculaire ou un cancer…)

– ne fumez pas dans votre chambre à coucher

– aérez la pièce pendant au moins 10 minutes après avoir terminé votre cigarette

– ne gardez jamais de mégot ou de tabac consumé dans un cendrier, et placez-les toujours dans une poubelle fermée

– passez l’aspirateur plusieurs fois par semaine

– lavez très régulièrement les textiles d’ameublement, rideaux, tapis… Pour en extraire toutes les particules fines et les produits toxiques qui y ont été piégés

– n’utilisez pas de désodorisants, bougies parfumées, encens ou papier d’Arménie pour couvrir l’odeur de tabac. Par leurs compositions, ils ne font qu’augmenter le niveau de pollution de l’air intérieur

– ne pratiquez pas une activité physique dans une pièce où du tabac a été fumé, même plusieurs heures ou plusieurs jours auparavant

Ces conseils sont valables aussi bien lorsqu’on fume une cigarette, un cigare, la pipe, la chicha…

Le tabagisme ne se contente pas de menacer la santé individuelle, il constitue également une menace invisible à la qualité de l’air intérieur. En adoptant des mesures visant à sensibiliser, prévenir et réduire les impacts du tabagisme, nous pouvons créer un environnement plus sain pour tous.

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Source : Groupe VYV

Crédit photos : Unsplash