Parenthèse onirique

Du 15 décembre 2023 au 28 janvier 2024
> Vernissage le 15 décembre à 18h30
> Performance musicale du duo La Fatigue à 19h30

Originaire de Rennes, May-Soua Ya est une artiste plasticienne et designer graphique. Après 8 ans de carrière dans le graphisme, elle décide de se consacrer à des pratiques plus personnelles. Lors de sa licence en Arts-Plastiques à l’université de Rennes 2, elle a eu l’occasion d’étudier au Japon, pendant une année d’échange, la peinture Nihonga (peinture traditionnelle japonaise) au département des Beaux-Arts de l’université d’Hiroshima. Il s’agit d’une technique qui se base sur l’utilisation de matériaux naturels comme des pigments extraits de minéraux, de coquillages ou de plantes. Sur le principe d’une peinture à l’eau, on vient peindre sur du papier washi marouflé sur un panel en bois.
Passionnée depuis par le dessin et la peinture traditionnelle japonaise, elle s’intéresse également à la matière qu’elle aime expérimenter avec le papier et le textile. Nourrie par ses origines hmongs et ses différents voyages, elle puise ses inspirations dans l’art contemporain (Yayoi Kusama, Christian Boltanski) les arts traditionnels (broderie hmong et peinture japonaise) et dans la culture populaire (Yoshitaka Amano, James Jean). Son travail s’articule autour de plusieurs thématiques comme l’enfance et la mémoire, empreint de poésie et recherchant sans cesse un équilibre entre héritage et création, douceur et friction, tout en questionnant le monde qui nous entoure.

«Au temps des coquillages» est une promenade poétique et introspective, une immersion dans l’univers de l’enfance et des souvenirs enfouis. Elle invite à explorer les méandres de la mémoire, à retrouver ses souvenirs d’enfance et à questionner la beauté fragile qui nous entoure. La mémoire en est le fil conducteur, tissant des liens entre passé et présent, entre l’innocence des premières années et l’exploration de l’inconnu qui persiste à travers le temps.

En offrant un monde de poésie à travers mes œuvres, je souhaite éveiller chez le public une prise de conscience sur l’importance des souvenirs d’enfance. Loin d’être une simple contemplation artistique, cette exposition se veut une invitation à l’introspection, une opportunité de se questionner sur les traces que nous laissons aux générations futures. La fin de l’année, période empreinte de magie et de nostalgie, devient le théâtre de cette réflexion.

Au cœur de cette exposition, je m’inspire du travail de James Jean dont la créativité embrasse les frontières de l’art asiatique traditionnel et de l’expression contemporaine, et de l’artiste japonaise Yayoi Kusama dont les installations captivantes explorent les thèmes de l’infini et de la répétition. Les œuvres sont ici conçues à travers une diversité de médiums, une réflexion intentionnelle sur la nature complexe de nos souvenirs, aussi variés que multiformes, composés d’images figées dans le temps, de vidéos capturant des moments en mouvement, d’expériences sensorielles vécues et même des saveurs mémorables de plats dégustés. Chaque médium utilisé évoque la richesse et la diversité des souvenirs qui composent notre parcours individuel. Chacune des œuvres est une fenêtre vers le passé, un écho aux trésors intimes. Elles se retrouvent ainsi interconnectées par la présence des motifs plissés, du textile ou de la répétition du geste.

À travers ce travail artistique liant recherche contemporaine et tradition du Nihonga, la réflexion poétique sur la mémoire et l’enfance, je souhaite que chacun puisse, non seulement, retrouver ses propres joyaux d’enfance mais également se projeter dans l’avenir, aspirant à créer des souvenirs aussi beaux que ceux qui ont marqué son passé. «Au temps des coquillages» souhaite offrir une parenthèse onirique où la poésie transcende le quotidien et où la mémoire devient une œuvre vivante à contempler, à interroger et à chérir.

Un œil sur son travail > https ://www.instagram.com/may.illustration